Pour démarrer mon travail,
mes encadrants, le Dr. Becque et le Pr. Davison, m'ont demandé d'effectuer un travail bibliographique sur les différentes règles de dimensionnement déjà existantes pour ce type de colonne. Il ressort que deux méthodes sont principalement employées : - l'EWM (Effective Width Method, largeur effective), principalement utilisée en Europe - la DSM (Direct Strength Method), utilisée uniquement aux États-Unis
et non-adoptée dans l'Eurocode 3.
J'ai résumé mes recherches dans un document auquel j'ai ajouté certaines informations sur l'acier inoxydable: ses usages dans le bâtiment, ses procédés de fabrication, les nuances d'acier inoxydables etc.
Ensuite, j'ai commencé à utiliser Abaqus. Nous avons décidé avec mes encadrants qu'il serait judicieux de commencer à travailler sur des colonnes carrées et de s'intéresser aux autres formes existantes plus tard. L'objectif est de lancer plusieurs milliers d'essais numériques, en prenant en compte toute les combinaisons de colonnes possibles.
En effet les chercheurs ont tendance a utiliser certaines valeurs moyennées dans leurs modèles numériques, ce que nous souhaiterions éviter. Par exemple, la valeur d'imperfection globale utilisée dans un modèle numérique peut provenir d'une moyenne de mesures expérimentales. Or ce processus de moyennisation introduit des erreurs. Pour palier a ce problème, nous allons donc effectuer tous les tests numériques avec toutes les valeurs réellement mesurées. Cela multipliera donc les essais numériques, mais permettrait une plus grande précision finale. L'ensemble des courbes obtenues sera ensuite analysé statistiquement et la courbe la plus pertinente sera retenue
comme courbe de dimensionnement. En janvier 2015, j'en suis a la modélisation numérique (modèle plastique non-linéaire) d'une colonne testée expérimentalement à l'Imperial College à Londres par le Pr. Gardner. Le modèle doit encore être optimisé avant de lancer l'ensemble des essais numériques.En parallèle à ce travail, j'ai pu assister à plusieurs workshops sur les incertitudes numériques, dont un très intéressant sur la réduction du coût numérique d'un modèle. Je garde donc ces méthodes en tête pour les futures modélisations.
En conclusion, tout se passe bien pour ce projet ARPE, que je trouve très intéressant.