Pour assurer la viabilité des structures à risque de génie civil, des modèles performants sont nécessaires et doivent intégrer une description fine des phénomènes physiques.
Dans le cas du béton armé, la plus grande difficulté vient du manque de connaissances sur l’évolution de l’endommagement et la capacité du béton à dissiper de l’énergie. Les dissipations peuvent être modélisées à deux échelles : globale et locale. Grâce à des données expérimentales, un modèle numérique non-linéaire de poutre en béton armé a été développé pour évaluer la capacité de modèles classiques d’amortissement (échelle
globale) à représenter les phénomènes physiques. Ensuite, une méthode d’identification de l’amortissement est proposée pour déterminer l’évolution de l’amortissement en fonction de l’endommagement du béton. Enfin, en se basant sur l’étude des phénomènes dissipatifs les plus influents dans le béton, un modèle d’actualisation de l’amortissement
à l’échelle locale est proposé.

Clotilde Chambreuil
ATER, ENS Paris-Saclay